Les comédies d’Ealing

The Ladykillers – Tueurs de Dames (1955)

L’excentrique Professeur Marcus a loué une chambre chez la charmante Mrs Wilberforce. C’est là qu’il reçoit ses amis gangsters afin d’y préparer un hold-up au lieu de répéter avec son quintet à cordes comme il voudrait le faire croire. Lorsque Mrs Wilberforce découvre la vérité, les bandits décident de l’éliminer mais personne n’a le cœur de le faire.

On retrouve dans ce film une belle palette d’acteurs de renom dont Ales Guinness, Cecil Parker, Herbert Lom et Peter Sellers. Ces deux derniers feront équipe dans les inoubliables films de « la Panthère Rose ».

Theladykillers

The Man in the White Suit – L’homme au complet blanc (1951)

Sydney Stratton (interprété par Alec Guinness) est un doux savant qui poursuit secrètement des recherches dans l’usine textile qui l’emploie. Il parvient à créer une fibre textile insalissable, incassable et imputrescible. Son employeur accepte sa découverte mais les industriels concurrents s’émeuvent et se liguent pour l’empêcher d’exploiter son invention. Hélas, il s’est trompé dans ses calculs …

Un chef d’œuvre d’humour subversif, où poésie et satire sociale se mêlent pour dénoncer un capitalisme carnassier et un prolétariat myope.

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Whisky Galore – Whisky à Gogo (1949)

1943, dans une petite île des Hébrides. Tout va mal, car il n’y a plus de whisky. Mais un navire chargé d’alcool fait naufrage devant les côtes. Une course de vitesse pour récupérer la cargaison s’engage entre l’armée, la douane et la population, qui bien sûr, finira gagnante.

Tout à la gloire de libations et du whisky, ce films avant tout écossais, fourmille de gags satiriques et de situations amusantes. On s’y moque des Anglais, tandis que les autochtones sont peints avec une justesse sympathique.

whiskyGalore

Hue and Cry – A Cor et à Cri (1947)

Une histoire simple d’enfants dans les rues de Londres, qui découvrent que leur magazine de B.D. est utilisé par des gangsters pour passer des messages secrets.

Réaliste et comique à la fois, ce films rencontra l’enthousiasme du public. Sans avoir le mordant des films qui suivront, il était avant tout le reflet d’une époque et d’un état d’esprit dans lequel se retrouvait le public.

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The Titfield Thunderbolt – Tortillars pour Titfield (1953)

A Titfield, charmant petit village anglais, les habitants affrontent les bureaucrates anonymes qui veulent supprimer leur ligne de chemin de fer au profit d’un bel autocar dernier modèle. Ils se cotisent et achètent le train !

Cette comédie ne connut pas le succès des premières, la raison principale en étant certainement un manque d’intérêt pour le sujet. La revue « Picturegoer » (=spectateur) fit remarquer que parmi la distribution du fils, on ne rencontrait pas un seul amoureux du chemin de fer.

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Passport for Pimlico – Passeport pour Pimlico (1949)

Les habitants de Pimlico, un quartier de Londres, découvrent par hasard un vieux document du XVème siècles accordant à perpétuité l’endroit au Duc de Bourgogne. De fait, ils se déclarent aussitôt Bourguignons et s’affranchissent des lois Anglaises, brûlant leurs papiers, établissant des barrières douanières… Le gouvernement britannique riposte en organisant le blocus

Satire des institutions, galerie de portraits pittoresques, excentricité typiquement britannique : tous les ingrédients de ka Comédie d’Ealing sont réunis dans ce films résolument loufoque.

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The Lavender Hill Mob – De l’or en Barres (1951)

Mr. Holland, respectable employé de banque joué par Alec Guinness, rêve d’une vie de pacha. Aussi, se laisse-t-il tenter : il s’associe à des criminels, vole les lingots d’or qu’il est chargé de surveiller et transforme ceux-ci en Tours-Eiffel souvenirs.

Lorsque le scénariste, T.B. Clarke présenta son idée à Michael Balcon, celui-ci qui attendait un scénario pour un autre film, le renvoya à son bureau sans ménagement pour le rappeler deux heures plus tard et se mettre au travail illico. Outre les nombreuses péripéties qui relancent sans cesse l’action, l’humour vise aussi la vie médiocre de l’anglais moyen, admirablement interprété par Alec Guinness.

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Kind Hearts and Coronets – Noblesse Oblige (1949)

Louis d’ascoyne Mazzini, renié par la famille de sa mère, jure de se venger. Huit membres de sa famille (tous joués par Alec Guinness) s’interposent entre le titre héréditaire de Duc et lui. Il entreprend de les éliminer un par un…

C’est Dennis Price qui joue Louis, dandy quelque peur diabolique qui assassine avec un flegme et une élégance très britanniques. Pour beaucoup, il s’agit de la meilleure de toutes les comédies d’Ealing, la mieux construite et la plus aboutie.

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